Avec la succession des modes et le besoin des structures fédérales d’attirer toujours plus d’adhérents, les différents clubs se sont adaptées. On trouve donc de la boxe, de la boxe défense, du hit boxing voire de la lutte parisienne… Ces différentes facettes s’appuient sur la même base mais ne sont pas du tout la même chose, l’objectif et l’investissement demandé n’est pas du tout le même.
Voici donc des repères pour mieux comprendre en quoi vous vous engagez lorsque vous approchez d’une structure vous proposant de toucher au combat.
Les Arts Martiaux rassemblent des systèmes conçus pour la guerre, pour combattre, pour éliminer un ou plusieurs ennemis de la façon la plus efficace possible. Contrairement à ce que l’on entend, il ne faut pas une vie pour devenir un artiste martial, sinon les champs de bataille seraient remplis de vieillards… Mais les arts martiaux étant dans l’optique de faire la guerre, les entraînements étaient autrement plus intenses et efficaces que lorsque vous vous inscrivez dans un club en temps de paix.
L’enseignement purement martial reste réservé à une poignée de pratiquants qui a la possibilité de s’imposer un entraînement adapté et suffisamment de disponibilité pour maintenir et approfondir leurs techniques .
Aujourd’hui, la maîtrise d’un Art Martial nécessite un investissement profond et un apprentissage sans fin s’il n’est pas destiné à la guerre immédiate. Il intègre presque systématiquement une facette culturelle et traditionnelle qui justifie des techniques parfois adaptées à un autre temps, à un autre environnement. Plutôt que chercher une efficacité rapide et opérationnelle dont nous n’avons heureusement pas besoin en temps normal, on recherche une forme d’exhaustivité technique, une quête sans fin de la perfection à travers une philosophie de vie et des techniques qui l’expriment.
Avec l’évolution de notre société, de nombreux Arts Martiaux sont devenus des Sports de Combat mettant de côté certaines facettes au profit d’une exploitation plus populaire, intégrant la plupart du temps un cadre compétitif et promouvant l’entretien physique avant une efficacité martiale. L’apprentissage des techniques s’est structuré afin de permettre un système d’évaluation centralisé, en général à un niveau fédéral, récompensant les acquis au fur et à mesure par un grade, souvent identifié par un symbole visible sur la tenue.
Un sport de combat s’identifie dès lors qu’il y a des règles pour des compétitions. En général, ce qui est interdit l’est parce qu’il est dangereux pour l’adversaire. Nous sommes dans un cadre sportif.
La Self-Défense est une déformation de l’art martial pour proposer une sélection de techniques plus facile d’accès et qui permettent une efficacité sur le terrain. Toute pratique martiale apporte ses atouts pour la self-défense, mais cette dernière comporte ses spécificités. Tout d’abord, elle doit être sans interdit. Tous les coups sont permis: Morsures, coups dans les parties génitales, doigts dans les yeux… On peut également utiliser tout ce qu’on a sous la main: Trousseau de clefs, journal, porte, tabouret… Elle doit être exploitable dans tous les environnements. Dans la rue, dans un espace clos, au milieu d’une foule… Face à plusieurs adversaires, sur le sol, lors d’une saisie, entouré… Elle doit également préparer à la situation d’agression. Éviter les situations à risques, repérer les problèmes avant qu’ils n’arrivent… Gérer les distances, les espaces. Repérer et exploiter les signes, détourner l’attention.
La Self-Défense est une simplification de l’art martial permettant à n’importe quelle personne qui en a la volonté d’acquérir une base pour se défendre, lui ou ses proches. Les sports de combat comme les arts martiaux ont, pour la plupart, développés leur approche self défense afin de répondre aux dangers du quotidien, ou du moins à la crainte qu’ils génèrent.